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- Lutte ouvrière n°2575
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Dans les entreprises
Réseau Paris-Atlantique : non au vol des congés !
Vendredi 1er décembre a eu lieu un rassemblement de près de 200 travailleurs de l’Équipement au siège de SNCF Réseau pour la région Paris-Atlantique.
Dans ce secteur, la majorité des équipes travaillent de nuit à la réparation et au remplacement des voies et des caténaires. Bien que les travaux soient normalement prévus sur six mois, les plannings de travail changent quasiment au jour le jour et le travail à la carte est de plus en plus courant. Les conditions de travail s’aggravent d’année en année, notamment à cause des départs en retraite non remplacés.
Les cheminots ont droit à dix jours de repos par an, appelés repos périodiques (RP), qu’ils peuvent prendre accolés à un week-end. Depuis quelques années, la direction en impose trois ou quatre par an à des dates qui lui conviennent. Mais elle vient d’annoncer que, désormais, ils seraient tous à sa disposition, comme le veut, selon elle, la réglementation. Pour les équipes de nuit, elle voudrait les positionner sur les montées de nuit, des journées destinées à préparer le travail pour le soir et qui, bien souvent, ne durent qu’une demi-journée, voire deux heures. Les travailleurs qui n’y étaient pas indispensables avaient donc l’habitude de se mettre en congé quelques heures ces jours-là. En utilisant les RP, la direction voudrait leur retirer une journée complète, c’est-à-dire leur voler des heures de repos. Pour les autres, elle les imposerait quand bon lui semble.
Cette annonce a déclenché la colère des travailleurs concernés. À l’appel de la CGT et de Sud rail, ils ont interpellé le représentant de la direction, qui s’est retranché derrière le respect de la réglementation. Bon nombre des présents, parmi lesquels se trouvaient même des cadres et des chefs, lui ont rappelé que la SNCF n’applique la réglementation que lorsque cela l’arrange ; elle ne se gêne pas, par contre, pour modifier les plannings au dernier moment.
Ce directeur a fini par rejoindre son bureau et, sous le contrôle d’une trentaine de salariés, a téléphoné à son chef et a pris l’engagement d’une rencontre le mercredi suivant avec les syndicats, pour la signature d’un moratoire sur le vol de ces congés.
C’est un premier recul imposé par la mobilisation, dans un contexte où la SNCF n’a de cesse de remettre en cause la réglementation du travail.