Depuis le 1er janvier 2016, les salariés des entreprises du privé sont obligés de souscrire à la complémentaire santé proposée par leur entreprise. Ce qui était présenté comme un progrès, à la fois parce que tous les salariés bénéficieraient d’une complémentaire permettant de mieux rembourser les frais de santé, et aussi parce que le patron avait l’obligation de prendre à sa charge au moins 50 % de la cotisation, se révèle être plutôt un recul.

En effet, une étude réalisée par le Credoc indique que 37 % des entreprises ont choisi une mutuelle garantissant des prestations minimales, ce qui amène leurs salariés à souscrire à une surcomplémentaire. Une autre étude réalisée en février 2017 par le cabinet d’experts Deloitte indique que 22 % des salariés y ont recours pour une somme moyenne de 49 euros par mois, soit près de 600 euros par an.

Au total, pour les salariés qui peuvent se payer une surcomplémentaire, c’est un budget supplémentaire non négligeable. Quant à ceux, toujours aussi nombreux, qui n’ont pas les moyens de payer, ils doivent renoncer ou reporter à plus tard des soins. Pour eux, la santé à deux vitesses, c’est une réalité quotidienne.