Le problème des locaux est permanent à Paris 1 et le manque de budget est devenu une rengaine, mais des centaines de milliers d’euros ont été trouvés pour louer des salles, notamment à Rungis. Des milliers d’étudiants sont censés composer dans des salles dont l’acoustique tient plus du hall de gare que de la salle de cours, installés sur des chaises de jardin, etc.

Dans ces conditions, bon nombre de ces examens ne se tiennent pas. En géographie, l’ensemble des enseignants a décidé de ne pas les faire passer. Dans d’autres filières, des enseignants, titulaires ou non, refusent de les faire passer et se mettent en grève. Et puis les étudiants en ont aussi fait annuler un certain nombre.

Les présidents d’université ne parlent que de blocages par une minorité, alors que le plus souvent la décision est prise après des discussions en début d’examen et par des votes, souvent très majoritaires, des étudiants. C’est finalement le passage en force de la présidence de Paris 1 sur la question des examens, alors que différentes possibilités d’aménagement existent et ont été choisies par d’autres universités, qui est peut-être en train d’amener de nouveaux étudiants à se mobiliser contre la loi ORE et le manque de moyens à l’université.

Cette mobilisation devrait se voir dans la rue lors des manifestations du 16 et surtout du 22 mai.