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Maternité de Guingamp : non à la fermeture
Samedi 30 juin, plusieurs milliers de manifestants défilaient dans les rues de Guingamp, dans les Côtes-d’Armor, pour garder leur maternité menacée de fermeture par l’Agence régionale de santé, l’ARS.
Les manifestants soulignaient que plus de 500 enfants sont nés en 2017 dans cette maternité et qu’il serait vraiment stupide de fermer un établissement que l’on vient de rénover. Des manifestations avaient déjà eu lieu et, lors du passage de Macron dans la région, les autorités avaient affirmé que le projet de fermeture était suspendu. Les manifestants n’accordaient aucune confiance à ces promesses et ils n’ont pas eu à attendre longtemps pour comprendre qu’on essayait de les lanterner.
Le responsable de l’ARS a confirmé la fermeture pour janvier 2019, justifiée avec les mauvais arguments habituels : il y a d’autres maternités à 45 minutes tout au plus de Guingamp, celle de Guingamp ne travaille pas assez, les autres services de l’hôpital ne sont pas menacés…
Si ce monsieur était là pour autre chose que pour justifier les économies indéfendables faites sur la santé publique, il saurait que 45 minutes peuvent être très longues certains jours. Il n’aurait eu qu’à ouvrir le journal pour apprendre que, la veille de la manifestation, une petite fille était née dans la voiture de ses parents, arrêtée au rond-point de la maternité de Guingamp, après dix minutes de trajet. La sage-femme n’a eu que quelques mètres à faire pour venir la chercher. Cela aurait été beaucoup plus compliqué sur le bas-côté de la route de Lannion ou de Saint-Brieuc...