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Monoprix de Malakoff : halte à l’arbitraire !
Bougary Magassa, Malien et sans-papiers, a travaillé pendant près de sept ans, de 2009 à 2016, au rayon fruits et légumes du Monoprix de Malakoff, situé près de Paris à Porte de Châtillon. Travaillant sous une identité d’emprunt, il a avoué sa situation à son employeur et demandé, comme la loi l’y autorise, à régulariser sa situation.
Afin de ne pas reconnaître qu’elle avait employé un salarié sans papiers, la direction lui a demandé de démissionner, tout en lui faisant une promesse d’embauche sous son véritable nom. Mais quand Bougary Magassa est venu faire viser son attestation de concordance d’identité, il a essuyé un refus. Conséquence immédiate, la préfecture a rejeté son dossier, il est toujours sans papiers… et sans emploi.
L’union locale CGT et le collectif de travailleurs sans papiers ont lancé une pétition de soutien lors d’un rassemblement le 14 avril devant le Monoprix. Et samedi 30 juin, avec Bougary Magassa, une quarantaine de personnes ont manifesté devant le magasin afin d’obtenir qu’une délégation rencontre le directeur.
Monoprix avait peut-être parié sur le désintérêt de la population, voire sur le climat hostile aux migrants entretenu par les médias. C’est le contraire qui se passe et le directeur a avoué qu’il était maintenant inquiet pour « l’image du magasin ». Effectivement la pétition, présentée sur le marché de Malakoff et devant le Monoprix, a rapidement recueilli plus de mille signatures, notamment par des clients choqués et dont certains se souviennent bien de Bougary.
Pour l’instant, la direction générale de Monoprix continue de faire la sourde oreille, le combat continue !