McDonald’s – Marseille : la mobilisation s’étend12/09/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/09/2615.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

McDonald’s – Marseille : la mobilisation s’étend

Depuis samedi 8 septembre, les employés de quatre McDonald’s de Marseille sont en grève contre leur nouveau gérant. Ils veulent des garanties sur le maintien de leurs emplois, ainsi que l’assurance de conserver les quelques avantages obtenus précédemment.

En effet, vendredi 7 septembre, le tribunal de grande instance (TGI) de Marseille annulait la vente du McDonald’s de Saint-Barthélemy, situé dans les quartiers Nord. Pour les 77 employés, mobilisés depuis des semaines contre une reprise qualifiée d’escroquerie par les syndicats, c’était une première victoire. Mais le TGI n’annulait pas la vente des cinq autres restaurants du même franchisé, qui devraient donc passer à un nouveau gérant, le groupe Abbassi. Celui-ci est connu pour les méthodes d’intimidation et de pressions jusqu’au licenciement, dont il use et abuse dans les huit autres McDonald’s qu’il possède déjà sur l’agglomération. Les 300 salariés concernés par cette vente s’inquiètent pour leurs conditions de travail, pour leur emploi.

L’après-midi même, le nouveau gérant déboulait dans plusieurs restaurants, entouré d’un huissier, de salariés à sa solde et d’agents de sécurité agressifs, cherchant à effrayer ses futurs employés. Dans l’un des restaurants, des échauffourées ont eu lieu avec les équipiers sur place ; dans un autre, le groupe menaçant s’est contenté d’invectives à distance. Dès le lendemain, les salariés de quatre restaurants, sur les cinq concernés, se mettaient en grève et baissaient le rideau.

Tout le week-end, ils se sont relayés pour occuper les restaurants, épaulés par les salariés de celui de Saint-Barthélemy. Des groupes de grévistes se déplacent de l’un à l’autre pour se renforcer mutuellement et échanger leurs informations. L’expression qui revient le plus, c’est « on ne se laissera pas faire. » Les habitants du quartier viennent aux nouvelles et manifestent leur soutien.

Déterminés à se faire respecter, les salariés s’organisent pour tenir bon. Leur action collective et leurs liens de solidarité sont la meilleure protection contre les agissements du prochain repreneur, quel qu’il soit !

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