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SNCF : à Lyon, un recul de la direction
Vendredi 7 septembre, plus de 300 personnes se sont rassemblées devant la tour de bureaux In City, à l’appel de SUD-Rail et de la CGT, pour soutenir une contrôleuse SNCF menacée de licenciement.
Derrière cette menace qui vise une cheminote respectée car elle ne se laisse pas faire par la hiérarchie, la direction cherche à se venger et à reprendre la main après la grève du printemps dernier. D’ailleurs, dans tout le pays, les menaces de radiation contre des militants et des travailleurs combatifs se multiplient, à Grenoble, Nîmes, Bayonne, Rennes ou dans les Hauts-de-France.
Les cheminots qui se sont rassemblés à Lyon, rejoints par des militants venus d’autres villes, de Paris notamment, faisaient partie des plus actifs de la grève. Se retrouver pour défendre cette collègue était aussi l’occasion de discuter des attaques à venir de la direction et du gouvernement. Si la direction de la SNCF cherche à sanctionner les plus combatifs, c’est qu’elle craint de nouvelles réactions collectives quand elle voudra appliquer sa réforme ferroviaire. Car, si elle a gagné une première manche en juin, les cheminots n’ont pas été défaits.
À la sortie du conseil de discipline, les syndicats ont annoncé qu’il n’y aurait pas de licenciement. On ne sait encore quelle sera la teneur précise de la sanction s’il y en a une, mais cette annonce apparaît comme un recul de la direction, qui ne s’attendait visiblement pas à une telle réaction de solidarité des travailleurs.