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- Lutte ouvrière n°2628
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PSA – Saint-Ouen : la colère monte face à la fermeture
Quelques jours après l’annonce officielle de la fermeture prévue pour mi-2021, les ouvriers de l’usine PSA de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, ont donné un premier avertissement à la direction en votant massivement pour la CGT aux élections professionnelles.
Il suffisait de voir la mine décomposée des représentants de la direction à l’annonce des résultats pour comprendre que les 53,4 % obtenus par la CGT au premier collège, c’est-à-dire plus que le total des voix obtenues par les cinq autres syndicats, étaient un échec cuisant pour elle. Car la CGT est le seul syndicat qui dit clairement que PSA a largement les moyens de financer toutes les revendications des 340 salariés (dont 250 ouvriers) qui vont perdre leur emploi à Saint-Ouen, et qu’il faudra se mobiliser pour le lui imposer.
Vendredi 7 décembre a eu lieu une réunion de tout le groupe PSA où devaient être précisées les conditions de départ des salariés de Saint-Ouen. Rien n’en est sorti ou presque : le plan de départs volontaires, qui s’applique déjà à tout le groupe, est proposé à ceux de Saint-Ouen dans une version légèrement améliorée… comme s’ils étaient volontaires pour partir ! Une condition particulièrement ignoble a été ajoutée : les salariés de Saint-Ouen n’auront ces quelques miettes supplémentaires que s’ils acceptent de quitter l’usine avant le 30 septembre 2019 !
Cette nouvelle provocation a fait monter la colère, et les assemblées générales du lundi 10 décembre ont rassemblé plus de 100 ouvriers qui ont débattu de comment se mobiliser dans la semaine. À l’assemblée de l’équipe de nuit, d’ex-élus SIA (le principal syndicat patronal) se joignaient à la CGT pour dire qu’il fallait se battre. Et le lendemain en logistique, c’était toute l’équipe qui s’arrêtait de travailler le matin et demandait à voir le directeur pour qu’il s’explique sur un courrier où il leur demandait leurs souhaits de mutation.
La direction voudrait tranquillement vider l’usine avant de la fermer… Eh bien, elle n’en a pas fini avec la colère des ouvriers !