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Leur société
Reims : une arrestation révoltante
Une infirmière de Reims est poursuivie par la justice pour avoir dessiné à la peinture à l’eau un petit coquelicot sur le parvis de la mairie, le 9 novembre dernier, à l’occasion d’un rassemblement écologiste. Son dessin était complété de la mention : « On veut des coquelicots, pas de glyphosate. » Suivie par la vidéosurveillance mise en place par la mairie, elle a été interpellée par deux policiers alors qu’elle s’apprêtait à dîner dans un restaurant et a été conduite en garde à vue, sa fille étant laissée livrée à elle-même.
La mairie a porté plainte pour dégradation, et l’affaire suit son cours. Lundi 7 janvier, le procureur a proposé une amende de 500 euros et un stage de citoyenneté à ses frais, soit 250 euros de plus, pour éviter un procès. Ce qu’elle a refusé.
Cette condamnation a évidemment indigné et une protestation officielle a été émise, à laquelle s’est jointe Lutte ouvrière.
On peut trouver des policiers et des juges pour s’acharner sur un coquelicot. On en voit moins s’en prendre à ceux, plus puissants, qui commercialisent des produits provoquant des cancers.