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Lacoste – Troyes : L’intimidation de la direction renforce la solidarité
Le 22 mars, le chef de la sécurité de l’usine Lacoste de Troyes faisait appel à la police contre les deux militants de Lutte ouvrière qui, comme d’habitude, diffusaient un tract à l’entrée de la rue Jules-Didier. Que des militants viennent discuter avec des ouvrières en lutte contre les changements d’horaire a dû énerver la direction. Quatre policiers sont arrivés rapidement, reprochant aux camarades de diffuser sur la voie publique. Ils ont contrôlé les identités pour dresser un PV de 135 euros, après avoir procédé à un éthylotest (mais pas à un prélèvement ADN), prenant tout leur temps pour ainsi empêcher la diffusion.
La nouvelle a aussitôt circulé et soulevé l’indignation, en particulier dans la CGT, la France insoumise et chez les gilets jaunes. La semaine suivante, jeudi 28 mars, dans une ambiance fraternelle, c’est à une quinzaine de gilets jaunes, de militants de la FI et de LO qu’une diffusion de tracts Lutte ouvrière a pu se dérouler tranquillement, cette fois sans observations des vigiles ni intervention de la police.
Finalement la direction n’a réussi qu’à renforcer la solidarité entre militants et à faire connaître plus largement le mouvement des ouvrières de Lacoste contre le passage aux horaires fixes.