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Dans les entreprises
Supermarchés : travailler de nuit avec une paie de jour
Pouvoir ouvrir leurs supermarchés la nuit sans contrainte : c’est ce cadeau que le gouvernement et les parlementaires vont probablement offrir aux chaînes de magasins d’alimentation.
La version finale de la loi Pacte, dont le texte fait actuellement la navette entre l’Assemblée et le Sénat, pourrait bien contenir une disposition modifiant la définition légale du travail de nuit dans le secteur de la distribution alimentaire. Les heures considérées comme de nuit, au lieu de neuf, ne seraient plus que sept, en englobant obligatoirement l’intervalle entre minuit et cinq heures.
Le patronat de ce secteur pourra ainsi contourner plus facilement les quelques jugements ordonnant la fermeture des magasins à 21 heures. Ils ne sont d’ailleurs pas tous respectés aujourd’hui, car l’amende infligée par la justice est réduite en comparaison du chiffre d’affaires nocturne. Ces jugements ne touchent pratiquement que des gérants de magasin et très peu les riches maisons mères des grandes enseignes.
Avec les nouvelles dispositions légales, les supermarchés de centre-ville pourraient ouvrir jusqu’à 23 heures, sans activer les heures de nuit de leurs salariés, à la seule condition de signer un accord avec des appareils syndicaux. Leurs propriétaires feront ainsi des économies sur le salaire des 42 000 employés potentiellement concernés par des ouvertures nocturnes.
Ces travailleurs du commerce verront réduire leur salaire, déjà maigre, et s’aggraver leurs problèmes de déplacement pour se rendre au travail. Par contre il y a peu de chance que les clients voient les prix baisser.