Cette pollution vient de leur site de Nanterre, qui alimente en béton le chantier de construction de l’extension de la ligne du RER E. Depuis plusieurs mois, le système qui recycle les eaux de nettoyage des camions-toupies était en panne. Au lieu de le réparer, une fosse a été creusée pour réceptionner le résidu issu des camions. Celle-ci ayant fini par déborder, un écoulement vers la Seine a donc été facilité et dissimulé. Et on voudrait faire croire que cela a été réalisé de manière complètement involontaire !

Le groupe Vinci a totalisé un bénéfice de près de 3 milliards d’euros, en progression de 8,6 % par rapport à l’année précédente. Il y a donc largement de quoi prendre les mesures nécessaires pour éviter ces saccages. Mais, pour ce grand groupe, il n’y a pas de petites économies !

D’après l’une des associations, la pollution aurait commencé en 2018. Plusieurs centaines de mètres de rivage sont touchées. À l’endroit de l’écoulement, où le fond est d’ordinaire de un à deux mètres, il ne reste plus que quinze à trente centimètres d’eau. La faune et la flore sont complètement détruites.

Comme toujours dans ce cas, l’instruction risque d’être longue. Le groupe Vinci a fait savoir qu’il allait mener une enquête interne et sanctionner si des responsabilités individuelles étaient établies. Trouver un lampiste, un groupe comme Vinci sait le faire, mais c’est la logique de ces grands groupes capitalistes qui est en cause : faire du profit à tout prix sans tenir compte de l’environnement.