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Dans les entreprises
Radio France : grève contre les suppressions de postes
La grève des salariés de Radio France appelée mardi 18 juin par plusieurs syndicats, dont la CGT, la CFDT, FO ou encore le SNJ, Syndicat national des journalistes, SUD ou l’UNSA, a été suivie par une majorité du personnel.
Un communiqué du Syndicat national des journalistes déclare : « Au-delà des antennes, c’est bien toute la maison qui s’est mobilisée, à l’appel de l’ensemble des organisations syndicales : on compte ainsi 85 % de choristes en grève et des services administratifs fortement mobilisés. »
Il s’agissait pour eux de protester contre le plan d’économies annoncé par la direction début juin, qui entraînerait 270 suppressions de postes d’ici 2022 (sur 4 600), en incitant à des départs dits volontaires. Il serait question également de supprimer des jours de congés et de réorganiser les rythmes de travail, et tout salarié sait que cela signifie, en particulier plus de flexibilité. Tous les corps de métier seraient concernés.
La présidente du groupe, Sibyle Veil, en poste depuis avril 2018, justifiait ces mesures en expliquant : « Si nous ne faisons rien, Radio France aura un déficit de 40 millions d’euros d’ici à 2022. […] À cet effort s’ajoutent 20 millions d’euros alloués à la transformation numérique de Radio France. » Elle n’a pas hésité à faire l’habituel chantage à l’emploi. En effet elle a annoncé que, si les salariés n’acceptaient pas de faire une croix sur des semaines de congé, ou s’il n’y avait pas d’accord avec les syndicats, il pourrait y avoir non pas 270 mais 390 suppressions de postes.
Qu’il s’agisse d’un service public comme Radio France ou d’une entreprise privée, de journalistes ou de secrétaires, c’est toujours aux salariés qu’on demande de payer les pots cassés. Ceux-ci ont tout à fait raison de ne pas l’accepter.