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Leur société
De Rugy : homard m’a tuer
Après une semaine de tergiversations et malgré le soutien affiché de Macron, François de Rugy a fini par présenter sa démission mardi 16 juillet. Une nouvelle fois la « république exemplaire » de Macron a du plomb dans l’aile.
Il est reproché au ministre d’avoir organisé de grands dîners aux frais de l’Assemblée nationale quand il en était le président, décidé des travaux dans son logement de fonction pour la somme modique de 63 000 euros, constitué un dressing de 17 000 euros. Il louerait pour 622 euros un logement à « loyer social préférentiel » à Nantes sans l’occuper. Sa femme aurait acquis un sèche-cheveux doré à la feuille d’or pour 499 euros.
Pour le ministre, tout cela est normal. Mais il a quand même tenu à faire un geste… en poussant à la démission la directrice de son cabinet, Nicole Klein, qui bénéficiait, elle, d’un logement social à Paris, quand elle était directrice de l’urbanisme au ministère de l’Équipement.
Ces dépenses fastueuses révélées au grand jour choquent, à juste titre, car elles sont sans aucun rapport avec le quotidien des classes populaires qui éprouvent des difficultés à se loger, s’habiller et même manger tous les jours. Mais ce train de vie des gouvernants n’est qu’une pâle imitation de celui, bien plus luxueux, de ceux pour lesquels ils gouvernent. Il heurte d’autant plus que ceux qui en profitent sont les premiers à faire la morale aux classes populaires.
Mais les sommes dépensées par le ministre restent en réalité dérisoires et ne pèsent pas bien lourd au regard des milliards que le gouvernement distribue au grand patronat sous forme de subventions et de cadeaux à peine déguisés.
C’est là que se trouve le grand pillage de l’argent public par la grande bourgeoisie, avec la complicité active de tous les politiciens à son service qui, il est vrai, s’octroient au passage de généreux pourboires.