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Leur société
Nouveau sous-marin : gâchis abyssal
Le gouvernement et de grosses sociétés, Naval Group, le CEA, viennent de mettre à l’eau, à Cherbourg, le Suffren, le premier né des six sous-marins dits Barracuda, nouvelle génération de submersibles.
L’objectif, lourdement acclamé, est de hisser la France dans le club des grandes puissances navales et nucléaires. Coût : plus de 9 milliards d’euros.
De fait, ce sous-marin est truffé de technologies de pointe : furtif pour mieux détecter l’ennemi sous la mer, l’approcher, l’espionner ; lui-même escorté de sous-marins lanceurs de missiles qui peuvent cibler à 1 000 km à l’intérieur des terres. C’est une base d’avancée secrète perfectionnée, « adaptée aux menaces du monde post-guerre froide » comme s’en est vantée la ministre des Armées.
Pour cela, il a fallu 50 millions d’heures de travail, pendant vingt ans. Autant de temps, d’énergie, d’intelligences qui auraient pu être utiles à autre chose qu’à des œuvres de mort qui anéantissent des populations de pays pauvres pillés par les pays impérialistes, à commencer par la France.
L’argent, le travail, les progrès techniques, doivent aller à la vie, aux progrès de la société, au logement, aux écoles, aux transports, aux hôpitaux. Mais ce n’est pas vers ces choix que nous entraîne la société capitaliste.