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Leur société
Thierry Breton : intérêts sans conflit
Thierry Breton a réussi son examen d’entrée pour devenir commissaire européen.
Il a juré qu’il a vendu toutes les actions ATOS, société dont il était jusqu’à présent PDG, encaissant au passage la bagatelle de 45 millions d’euros. Ayant également démissionné de toutes ses fonctions d’administrateur, il a garanti n’avoir aucun conflit d’intérêts.
Pourtant, le pedigree de Thierry Breton est un savant mélange de genres, où personne ne sait si Thierry Breton, homme politique, a servi Breton Thierry, grand patron du privé, ou si c’est le contraire.
Il a été administrateur de très nombreuses sociétés. Outre celles qu’il a dirigées et avec lesquelles les liens sont restés très étroits, sonnants et trébuchants, Bull, Thomson, France Telecom, il a touché des jetons de présence chez Bouygues, Schneider Electric, La Poste, le Centre national d’études spatiales, Dexia, AXA…
C’est notable, Thierry Breton a des liens avec tout son monde. Il a côtoyé Macron à la banque Rothschild, en tant que conseiller senior. C’est un proche de Martin Bouygues et de Bernard Arnault, qui a pensé à lui pour être son exécuteur testamentaire.
Le conflit d’intérêts, il ne connaît pas. Son métier est de servir le grand capital, à tous les postes qu’il voudra bien lui confier… et aussi son intérêt particulier, actuellement évalué à au moins 45 millions d’euros.