Le 30 mars, la Direction générale du Travail (DGT), rattachée au ministère du Travail, a rappelé à l’ordre les antennes d’inspection du travail pour qu’elles limitent au maximum les initiatives pouvant conduire à la fermeture d’une entreprise ou au droit de retrait des salariés.

« L’injonction de cesser immédiatement toute activité [donnée à une entreprise par l’inspection du travail] n’a aucune base juridique et, par suite, est de nature à engager la responsabilité du service et/ou de son signataire », conclut le directeur de la DGT, Yves Struillou, dans des consignes dénoncées par la CGT du ministère du Travail.

Les inspecteurs du travail sont priés de respecter le confinement, de se contenter de donner des conseils par téléphone et de respecter les délais de procédure en matière de prévention des risques, c’est-à-dire plusieurs semaines pour la fermeture d’une entreprise après une décision de justice. Les déplacements sur les lieux de travail ne se font qu’en dernier recours et sous le contrôle d’un responsable de l’antenne enclin à faire respecter les consignes de l’administration.

Le ministère du Travail veut garder un œil sur l’inspection du travail et le confinement du personnel des antennes permet finalement une mise à l’écart en douceur.