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Leur société
Contre les violences faites aux femmes : grande cause, petits moyens
Le 25 novembre a eu lieu la Journée mondiale de la lutte contre les violences faites aux femmes.
En France, le nombre de victimes de violences conjugales a augmenté de 16 % entre 2018 et 2019. En 2019, il y a eu 152 féminicides et 142 310 victimes de violences conjugales, d’agressions sexuelles ou de viols.
En 2017, Macron avait promis de faire de la lutte contre les violences faites aux femmes la grande cause du quinquennat. Comme d’habitude, il y a des mots, rien que des mots. Pour lutter contre ce fléau, les logements manquent toujours pour accueillir les victimes. La ligne d’écoute 3919 ne sera accessible 24 h/24 qu’à l’été 2021.
Le manque général de moyens, déjà dramatique en temps ordinaire, l’est d’autant plus cette année en raison de la crise sanitaire et des restrictions de déplacement. De nombreuses femmes et de nombreux enfants se sont retrouvés coincés à huis clos. Selon des données de l’ONU Femmes publiées fin septembre, le confinement a fait augmenter de 30 % en France les plaintes ou les appels aux autorités pour des violences domestiques. Selon le collectif #NousToutes, les appels au 3919 ont augmenté de 400 % lors du premier confinement.
La France n’est pas un cas isolé. Les violences faites aux femmes sont un phénomène mondial, à l’image de cette société d’inégalités et d’oppression qu’est le capitalisme. Avec le confinement, l’augmentation des violences a été de 30 % à Chypre, 33 % à Singapour, 25 % en Argentine… Et en juillet les Nations unies avertissaient que six mois de restrictions sanitaires pouvaient entraîner 31 millions de cas supplémentaires de violences sexistes dans le monde, 7 millions de grossesses non désirées, et mettre en péril la lutte contre les mutilations génitales et les mariages forcés.
Si le monde d’après est différent, c’est qu’il est plus dur, encore bien plus dur. Et encore plus pour les femmes.