Lycée Dorian – Paris 11e : postes supprimés, élèves sacrifiés10/02/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/02/P6-2_Les_manifestants_de_Dorian_lors_de_laudience_au_rectorat_le_8_fevrier_C_LO.jpg.420x236_q85_box-23%2C0%2C777%2C424_crop_detail.jpg

Leur société

Lycée Dorian – Paris 11e : postes supprimés, élèves sacrifiés

Mercredi 3 février, toute la section d’enseignement professionnel (SEP) ainsi qu’une bonne partie des enseignants du reste du lycée Dorian (Paris 11e) étaient en grève pour protester contre une réorganisation des enseignements entraînant des suppressions de postes.

Illustration - postes supprimés, élèves sacrifiés

À la rentrée 2021, le rectorat prévoit la disparition des quatre classes de CAP en deux ans en Verrerie scientifique et en Enseignes lumineuses. À la place serait proposée une formation CAP en un an, destinée à des adultes déjà diplômés, afin d’économiser sur leurs heures d’enseignement général. Cela aboutit à supprimer les trois quarts des heures d’enseignement en CAP et à barrer l’accès aux élèves de troisième. Le rectorat souhaite aussi entasser les élèves des formations de baccalauréat professionnel à 24 par classe dans toutes les matières générales, alors que les effectifs sont limités à 12 pour le moment. Le bilan de la saignée prévue en 2021 représente 56 heures d’enseignement, l’équivalent de trois postes.

Le 4 février, les grévistes ont défilé lors de la manifestation interprofessionnelle dans les rues de Paris. À nouveau, lundi 8 février, aucun cours n’était assuré dans la SEP. Six membres d’une délégation devant être reçue au rectorat ont été élus. Une vingtaine d’enseignants et plusieurs élèves les ont accompagnés pour les soutenir.

À cette audience, les représentants de l’académie ont été bien en peine de se justifier. Le seul but avoué est, reprenant le jargon des fiscalistes, « d’optimiser » les moyens, de réaliser des économies en supprimant des formations jugées trop coûteuses aux yeux du rectorat. Cette frénésie revient à supprimer des formations, qui, chose rare, débouchent pourtant, comme en Verrerie scientifique, sur des emplois pour la quasi-totalité des élèves. « Vous voulez casser des formations qui fonctionnent et sacrifier l’avenir des élèves », ont protesté les grévistes.

Ceux-ci sont bien décidés à continuer la mobilisation.

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