Hop ! et Air France : non aux suppressions d’emplois24/02/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/02/2743.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hop ! et Air France : non aux suppressions d’emplois

La Direction du travail des Pays de Loire a refusé son feu vert au plan de 1 007 suppressions d’emplois sur 2 421 présenté par Hop !, la filiale courts-courriers d’Air France, dont le siège social se trouve près de Nantes.

Le plan prévoyait que certains pilotes pourraient être reclassés chez Air France, mais seulement comme copilotes, ce qui aurait fait perdre aux commandants de bord jusqu’à la moitié de leur salaire. De même pour les stewards et hôtesses de l’air : certains pouvaient être repris chez Air France, mais en perdant leur ancienneté, en étant affectés sur des postes et avec des salaires de débutants.

C’est cet aspect du plan que la Direction du travail conteste, expliquant qu’un salarié reclassé en interne ne peut pas être embauché comme un débutant et doit continuer à bénéficier de son ancienneté.

Cette décision complique un peu la tâche de la direction d’Air France, qui veut ainsi supprimer ces 1 007 postes chez Hop ! La direction de cette dernière va devoir proposer un autre plan, mais sans que cela remette en cause les suppressions d’emplois ni chez Hop ! ni dans l’ensemble du groupe Air France-KLM, qui en prévoit 8 500 au total.

Air France-KLM vient d’annoncer 7,1 milliards de pertes en 2020 à cause de la paralysie du trafic aérien. Cela ne l’empêche pas de continuer à renouveler ses avions et d’afficher un certain optimisme pour les prochains mois, dès que le trafic pourra reprendre. Air France - KLM a bénéficié dès le mois d’avril de 7 milliards d’aides de l’État (plus 4 milliards de l’État néerlandais), et Bruno Le Maire s’est engagé à continuer à l’aider en 2021. L’annonce, répétée par tous les médias ces jours derniers, des pertes d’Air France n’a rien appris qu’on ne sache déjà. En revanche, elle avait pour but de préparer l’opinion à l’annonce de nouveaux milliards apportés à la compagnie et à la transformation des prêts de l’État en une sorte de recapitalisation de groupe.

Cette aide ne servira pas à empêcher les suppressions d’emplois, mais à permettre aux actionnaires de renouer avec les bénéfices.

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