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- Lutte ouvrière n°2747
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Dans les entreprises
Legrand Saint-Marcellin : le compte n’y est pas
Jeudi 18 mars, les 188 employés de l’entreprise Legrand à Saint-Marcellin, dans l’Isère, ont été appelés par la CGT à deux heures de débrayage par équipe, afin de montrer leur désaccord sur les propositions de la direction dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO).
82 % des ouvriers et 20 % des techniciens ont répondu présent à l’appel et se sont retrouvés devant la porte pour affirmer que le compte n’y est pas. La direction propose 0,5 % d’augmentation générale, alors que les travailleurs demandent 3 % d’augmentation générale et 2 % d’augmentation individuelle, ainsi qu’une prime exceptionnelle de 400 euros et la prime Macron 2021.
Le groupe Legrand, spécialiste des installations électriques, n’a pas trop subi les effets de la crise. Les dividendes des actionnaires ont augmenté de 6 % en 2020. Les salariés se sentent d’autant plus grugés par les propositions de la direction qu’ils considèrent avoir déjà fait beaucoup de sacrifices. En effet, lors du premier confinement, le groupe Legrand a refusé de les mettre en chômage partiel afin de garantir les dividendes des actionnaires. C’est sur leurs congés annuels, RTT 2020 et 2021, que les salariés ont payé la crise. Outre les revendications salariales, l’inquiétude est aussi sur l’avenir du site.
La négociation a été reportée au 31 mars, mais la détermination à se faire respecter s’est exprimée dans un moment fort et très chaleureux, qui a redonné confiance à tous dans la lutte.