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Municipaux de Ploufragan : en grève
Les employés municipaux de Ploufragan, près de Saint-Brieuc dans les Côtes-d’Armor, sont en grève depuis le 19 mars à l’appel de la CGT.
Ils refusent que le passage aux 1607 heures annuelles prévu début 2022 se traduise par 60 heures de travail en plus non payées et la perte de jours de congés d’ancienneté.
Actuellement, les agents de la commune travaillent 1 547 heures par an mais si, dans certains services, ils font 35 heures par semaine sur cinq jours, dans d’autres c’est 37 heures, avec des jours de congés supplémentaires. De toute façon, les semaines sont bien chargées.
Seule la Cour des comptes y avait vu des privilèges et avait demandé à la mairie de prévoir le passage rapide aux 1607 heures. Depuis, la loi de la transformation de la fonction publique d’août 2019 est allée dans le même sens. C’est sur ces deux injonctions que la mairie s’appuie pour remettre en cause le régime qu’elle appliquait depuis de nombreuses années.
La mairie d’union de la gauche (PC, PS, Verts et UDB) avait demandé en début d’année aux agents de la commune et du centre d’action sociale (CCAS) de participer à des groupes de travail sur la mise en place de ces nouveaux horaires dans les différents services. Beaucoup d’employés avaient dénoncé ce jeu de dupes et ont pensé qu’il fallait se mobiliser pour ne pas subir la régression sociale promise avec l’application des 1607 heures. À l’Ehpad, les agents font tous les jours des quarts d’heure supplémentaires non payés, alors il n’est pas question qu’on rallonge leur temps de travail. Ils sont très mobilisés dans ce combat et ne passent pas inaperçus avec leurs badges revendicatifs.
Plus d’une centaine d’employés sont en grève. Tous les services sont représentés. Après le succès de la première journée de grève, il a été décidé de reconduire le mouvement sous forme de débrayages quotidiens, avec rassemblement tous les jours sous les bureaux du maire. Pour que les revendications soient visibles, une grande banderole « Les municipaux en colère » et de nombreuses pancartes contre le travail gratis et le vol des congés ornent les abords de la mairie.
Après cinq jours de grève et d’action – les cantines scolaires étaient bloquées le 22 mars – la mairie n’a pas décidé de donner satisfaction aux revendications des grévistes. La grève continue donc.