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- Lutte ouvrière n°2749
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Leur société
Fermeture des écoles : enseignement confiné
Mercredi 31 mars, Macron a donc annoncé la fermeture des crèches, écoles, collèges et lycées à partir du 6 avril pour au moins trois semaines. Du coup, celle-ci se fait dans la précipitation, alors qu’elle aurait pu être prévue largement à l’avance.
Les parents, les 12,3 millions d’élèves et les 870 000 enseignants n’avaient donc que deux jours pour se préparer. Il fallait recenser les enfants qui pourraient quand même être accueillis, et selon quelles modalités, ceux qui n’avaient pas de moyens de suivre les cours à distance, les enseignants volontaires pour assurer une permanence... C’était l’urgence et la précipitation, une fois de plus, sans aucune consigne du ministère.
Alors que le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, n’a cessé de répéter ces derniers mois que le virus ne circulait pas dans les établissements scolaires, que le protocole sanitaire était des plus performants, tous ceux qui travaillent et étudient sur place, des agents d’entretien aux enfants, enseignants ou personnel de vie scolaire, savaient bien qu’il n’en était rien.
Depuis un an, rien n’a été fait pour que les écoles puissent rester ouvertes et que les enseignements aient lieu dans de bonnes conditions : ni réquisitions de locaux vides, ni embauches d’enseignants ou d’étudiants pour encadrer de petits groupes d’élèves et leur permettre ainsi d’étudier tout en respectant les gestes barrière.
La colère et l’inquiétude montaient ces dernières semaines face à la dégradation de la situation, et surtout face à l’absence complète de moyens pour y faire face. Masques, gel, désinfection des locaux, non-remplacement des collègues malades et surtout établissements surchargés : tout a dû être géré au jour le jour, sans aucun moyen supplémentaire, sans parler des baisses de moyens prévues pour l’année prochaine.
La fermeture des écoles touchera de plein fouet les enfants, en particulier ceux des milieux populaires. Peu importe à ce gouvernement des riches, malgré les phrases ronflantes de Macron et de Blanquer sur l’importance de l’école et de la jeunesse. Celle-ci apprendra au moins à ne pas se fier aux beaux discours mais à juger sur les actes.