Safran Aircraft Engine – Corbeil-Essonnes : licenciement d’un militant07/04/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/04/2749.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Safran Aircraft Engine – Corbeil-Essonnes : licenciement d’un militant

Depuis plus d’un an, la direction générale SAE voulait licencier un militant, délégué CGT, représentant de proximité, pour des motifs fabriqués de toute pièces. La hiérarchie de son secteur l’accusait de propager une mauvaise ambiance dans l’atelier.

En fait, elle lui reprochait de ne pas se laisser faire. Il avait notamment attaqué la direction, par le passé, pour discrimination raciale, et le procès est toujours en cours. Pour s’en débarrasser, la direction générale SAE avait alors fait appel à un cabinet privé pour mener son enquête et faire un rapport totalement à charge contre ce militant. Saisis de l’affaire, les élus du comité social et économique (CSE) s’étaient prononcés à la grande majorité contre le licenciement.

Contacté, l’inspecteur du travail s’y est opposé à son tour. Il a contesté un par un les arguments contenus dans le rapport du cabinet privé, jusqu’à mettre en doute son indépendance à l’égard de la direction SAE. Il a démontré que ces prétendues preuves avancées par le cabinet et la direction n’étaient qu’arguties fantaisistes et mensongères.

La direction a fait preuve d’acharnement à l’encontre de ce militant, jusqu’à le dispenser d’activité, lui versant son salaire intégral pour qu’il reste chez lui, espérant qu’il donne sa démission. Cela ne suffisant pas, elle a fait un recours auprès du ministère du Travail pour le licencier définitivement. À son tour interpellée dans ce cadre, la responsable départementale de l’inspection du travail a confirmé le rapport initial de son inspecteur. Le ministère a pourtant autorisé le licenciement, bien que la direction SAE ait été désavouée trois fois.

Cette décision scandaleuse et inadmissible ouvre la voie à de futures sanctions et il faudra tout faire pour s’y opposer. Un recours au tribunal administratif pour contester ce licenciement abusif est en préparation.

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