Elior Services – Grenoble : une grève pour se faire respecter28/04/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/04/P15_Elior_Services_Grenoble_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C35%2C800%2C485_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Elior Services – Grenoble : une grève pour se faire respecter

Mardi 13 avril, les travailleuses et travailleurs du nettoyage de plusieurs services de l’État dans l’agglomération grenobloise, tels que préfecture, Finances, DDT, tribunal administratif, rectorat, ont fait grève toute la journée.

Illustration - une grève pour se faire respecter

Dès son arrivée le 1er avril, l’entreprise Elior Services, qui a remporté ce nouveau marché du nettoyage, a en effet voulu remettre en cause les conditions de travail. Pendant que des salariés subissaient des changements d’horaires, on demandait à d’autres de faire le travail des absents non remplacés. Cerise sur le gâteau, Elior proposait à chaque salarié de signer un avenant au contrat de travail stipulant « qu’il pourra être amené à travailler par roulement de jour, de nuit, samedi, dimanche et jours fériés », tout en exigeant, sous peine de sanctions le « respect de la discipline, la discrétion la plus absolue vis-à-vis des affaires du client et des méthodes et procédés de la société », cela « même après la fin du contrat ». Il fallait donc être un véritable « agent secret » d’entretien, disponible jour et nuit, rien que ça !

Sauf que cette direction méprisante, se croyant tout permis, a dû descendre rapidement de son trône face à la détermination de ces premières de corvée qui depuis un an, sont sur le front du Covid. Obligées au départ de travailler sans masque, ni désinfectant, en s’exposant tous les jours dans les transports en commun pour des payes minables, ces salariées n’ont eu droit à aucune augmentation de salaire, pas même la prime Covid.

Après s’être consultées de site en site, elles ont refusé de signer cet avenant et décidé de faire grève ensemble, avant qu’Elior ne cherche à les diviser en attaquant site après site. Le jour de la grève, la DRH venue de Paris, accompagnée du chef de l’agence, a dû accepter de retirer les termes de l’avenant et réglait rapidement les différents problèmes soulevés.

Cette grève, tous ensemble, bien couverte par les médias, a sonné comme un premier avertissement pour Elior.

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