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- Lutte ouvrière n°2756
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Dans les entreprises
Rennes Métropole : contre la suppression de congés
Pour satisfaire aux exigences du gouvernement, Rennes Métropole, dirigée par une majorité PS-Verts-PCF, veut mettre en place la réforme de la fonction publique territoriale qui va se traduire par la suppression de milliers d’emplois dans tout le pays, à l’heure où un chômage massif touche des millions de travailleurs.
Quels que soient l’enrobage et les justifications présentées par les dirigeants socialistes de la métropole rennaise, l’objectif est de diminuer le nombre de congés, d’allonger le temps de travail et d’augmenter la charge de travail, dans le but d’économiser plusieurs dizaines d’emplois à temps plein.
Face à cette attaque, une intersyndicale de tous les syndicats, sauf la CFDT, a organisé deux assemblées générales rassemblant des agents de nombreux services. Concrètement, cette réforme entraînera la suppression de 3,5 jours de congé pour 6 500 agents ! Cette réduction peut atteindre vingt jours et plus dans certains services, tels les bibliothécaires, qui travaillent plusieurs week-ends et bénéficient de repos compensateurs.
Jeudi 20 mai, lors des prises de parole, il a aussi été souligné le manque de considération et de reconnaissance, voire le mépris des élus et de l’administration, après l’investissement de tous durant la crise sanitaire pour continuer d’assurer les services publics. L’exemple le plus parlant était celui des agents des Ehpad, salués pendant la crise, et aujourd’hui « remerciés » par la suppression de 22 jours de congé.
Les salariés ne peuvent pas accepter de travailler plus pour gagner moins. Partis en manifestation, ils ont essayé de rejoindre la place de la mairie, qui leur avait été interdite par la préfecture. Devant un déploiement policier démesuré, le cortège a finalement rejoint le piquet de grève de la bibliothèque des Champs-Libres, acclamé par la trentaine de bibliothécaires, grévistes depuis une semaine déjà.
Cette première journée d’action a fait relever la tête aux travailleurs en lutte. La mobilisation continuait, avec un nouveau rendez-vous mardi 25 mai.