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Dans le monde
Faim dans le monde : le capitalisme tue
Le nombre d’enfants, de femmes et d’hommes qui meurent de faim ou de malnutrition ne cesse d’augmenter. Un rapport de l’ONU paru lundi 12 juillet estime qu’entre 720 et 811 millions de personnes ont été sous-alimentées en 2020.
C’est une augmentation de 118 millions par rapport à l’année précédente. Presque 10 % de la population mondiale sont touchés par la faim, contre 8,4 % en 2019.
C’est en Afrique que la situation est la plus révoltante : 21 % des habitants du continent sont sous-alimentés. Les enfants paient un prix élevé : environ 149 millions d’entre eux âgés de moins de cinq ans souffrent d’un retard de croissance. Les agences de l’ONU constatent que « trois milliards d’adultes et d’enfants n’ont pas accès à une alimentation de qualité, essentiellement en raison de coûts trop élevés ».
Si le rapport souligne que « dans plusieurs régions du monde, la pandémie a provoqué des récessions brutales et mis en péril l’accès à la nourriture », il constate aussi que l’aggravation de la situation avait commencé bien avant la crise du Covid.
Face à ce constat accablant, le patron du Programme alimentaire mondial, David Beasley, a exprimé son impuissance : « Avec tout l’argent qui a été amassé par certains, pendant la pandémie, le simple fait qu’on soit obligé […] d’implorer pour lutter contre la faim est une honte. Je suis très content que le secteur privé puisse envoyer des fusées dans l’espace… Mais bon sang, nous avons une crise ici, sur Terre… Pendant qu’on parle, des enfants meurent de faim chaque jour, 3 millions de personnes sont mortes du Covid l’an passé, 9 millions sont mortes de faim… et cela pourrait être deux ou trois fois plus cette année si nous n’agissons pas. »
Le rapport de l’ONU désigne de multiples causes, toutes liés au capitalisme et à l’impérialisme : les guerres, la spéculation sur les denrées alimentaires, l’aggravation de la crise économique mondiale. Pourtant ce n’est pas cette caverne de brigands qu’est l’ONU qui pourra éradiquer la faim dans le monde. La seule voie, c’est d’en finir avec le capitalisme.