- Accueil
- Lutte ouvrière n°2778
- Guadeloupe : après l’interpellation d’une dirigeante syndicale
Leur société
Guadeloupe : après l’interpellation d’une dirigeante syndicale
Vendredi 22 octobre au matin, Claudine Maraton, secrétaire générale de l’UTS (Union des travailleurs de la santé de l’UGTG), a été interpellée, menottée et emmenée en garde à vue par les gendarmes.
Ces derniers avaient fait irruption sur le piquet de grève du centre hospitalier de Basse-Terre. Une échauffourée s’en est suivie avec les grévistes. C’est alors que Claudine Maraton, venue s’interposer, a été interpellée par les gendarmes pour « rébellion ». Aussitôt, près de 200 personnes se sont massées devant le commissariat de Basse-Terre, réclamant sa libération au son du tambour. Mais, dans toute l’île, la nouvelle a ému les travailleurs de la santé, qui ont redoublé de mobilisation et de vigilance sur les quinze piquets de grève devant les établissements de santé de l’île.
Le lendemain, la quinzième manifestation syndicale contre l’obligation vaccinale et le passe sanitaire a réuni plus de 800 personnes dans les rues de Sainte-Rose.
Au moment où des centaines d’agents hospitaliers réfractaires à l’obligation vaccinale reçoivent des lettres de menaces et de suspension, la tension est très vive. Le bras de fer se poursuit avec l’administration hospitalière et les représentants de l’État.
En fin de compte, tout comme en Martinique le 15 octobre, l’action des forces de police contre les grévistes a l’effet inverse de ce que voudraient les directions d’hôpitaux et la préfecture. La grève se durcit et l’opinion publique soutient d’autant plus les grévistes.