LR, extrême droite : défense du pouvoir d’achat… des riches09/02/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/02/P4_interpro_27janvier_-_0007_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C900%2C506_crop_detail.jpg

Leur société

LR, extrême droite : défense du pouvoir d’achat… des riches

Chez tout candidat à la présidentielle qui se respecte, la nécessité de défendre le pouvoir d’achat ne peut pas ne pas être abordée. Le thème est traité de manière semblable chez Pécresse, Le Pen et Zemmour.

Illustration - défense du pouvoir d’achat… des riches

Pour la candidate LR, il était question il y a quelques mois d’augmenter mécaniquement les salaires jusqu’à 2,2 smic, en transférant aux employeurs les cotisations salariales vieillesse payées par les salariés, les deux tiers du coût étant alors pris en charge par l’État. Mais, le patronat lui ayant fait savoir qu’il n’était pas question d’accepter une augmentation du « coût du travail » qu’il estime à près de 8 milliards, Pécresse a revu son projet. Elle propose de baisser les cotisations des salariés de 2,4 %. Cette manœuvre permettrait par magie d’aboutir à une hausse de 3 %, puis 5 % l’an prochain, puis 10 % au bout de cinq ans.

Zemmour, avec un Z qui veut dire Zéro, proposait à Lille et à « la France qui travaille » une « prime zéro charge avec zéro taxe et zéro Urssaf », d’un montant libre au bon vouloir des patrons. Ceux-ci pourraient ainsi « récompenser le travail et le mérite », autrement dit payer à la tête du client, et s’ils ne sont pas trop pingres.

Quant à Le Pen, surtout préoccupée de se débarrasser de ce concurrent bruyant sur son propre terrain, elle fustige ce principe de prime et suggère, comme Pécresse, de jouer sur les cotisations patronales, dont les entreprises seraient exonérées pendant cinq ans, pour les salaires se montant jusqu’à trois smic. Bien dans la ligne des exigences du Medef, Le Pen propose alors de supprimer complètement pour les employeurs les impôts dits de production, la cotisation foncière des entreprises et la contribution sociale de solidarité des sociétés.

Venant de ces trois piliers de la réaction, la seule vraie promesse est que, quoi qu’il arrive, le patronat n’aura rien à payer.

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