Saint-Denis : les cow-boys de la police municipale18/05/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/05/2807.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Saint-Denis : les cow-boys de la police municipale

Depuis que le maire PS de Saint-Denis a renforcé la police municipale en portant ses effectifs à 80 et en l’armant de LBD et de pistolets 9 mm, les bavures se multiplient.

Mettant en cause une intervention policière, une famille a porté plainte contre X le 13 mai pour violences volontaires en réunion, par personnes dépositaires de l’autorité publique, sur mineur de 15 ans et mise en danger de la vie d’autrui. La famille appuie sa plainte par une vidéo venant d’un habitant d’un immeuble voisin.

Les faits remontent à février dernier, au moment de la coupe d’Afrique des nations. Des supporters sénégalais ayant décidé de faire la fête, la police municipale a exigé que le rassemblement ait lieu sur la place de la gare. Sans raison, la police a alors chargé avec un chien le groupe d’une vingtaine de supporters, causant la chute d’une petite fille de huit ans dont deux dents ont été cassées. Sollicitée par la mère, la police a refusé d’appeler les secours. Un quart d’heure après, deux policiers en civil ont rejoint la police municipale, et lancé une grenade lacrymogène au milieu des personnes encore présentes, en criant « Messieurs, cadeau ! » Ils ont ensuite à plusieurs reprises fait usage de leurs LBD.

Ce type de comportement n’est pas nouveau. L’usage des LBD s’est généralisé, même contre des fêtards dans la rue. Des marchands à la sauvette sont molestés, leurs étals renversés à coups de pied. Interpellé à plusieurs reprises, le maire couvre systématiquement les agissements de ses policiers, même lorsque ces derniers mettent en danger des enfants.

Ainsi la police municipale, aidée par la gendarmerie, a organisé des planques dans le centre de loisirs des Gueldres qui jouxte une école maternelle. En représailles, dans la nuit du 3 mai, des dealers ont mis le feu au centre, provoquant l’émoi des parents. Le maire a reçu les éducateurs très inquiets pour leur répondre que la police se ferait encore plus visible aux abords de l’école et serait amenée à rentrer dans les locaux.

De nombreux habitants se demandent qui va les protéger des agissements de cette police municipale qui joue avec la sécurité des habitants. Visiblement, ce ne sera pas le maire !

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