Il est prévu qu’à cette date circulent 890 TER supplémentaires par semaine. Sauf qu’actuellement déjà près de 80 trains sont supprimés chaque jour, en raison de problèmes de matériel et du manque de personnel.

La SNCF non seulement n’a pas recruté, ou à la marge, mais elle a continué à supprimer des postes dans tous les services ces dernières années. Elle s’apprête désormais à intensifier les rythmes de travail de tous ceux qui sont concernés par l’arrivée du REME.

Cela suscite un mécontentement qui s’est traduit par plusieurs mouvements de grève ces dernières semaines : chez les conducteurs et les contrôleurs en octobre et novembre, puis lundi 21 novembre chez les agents du centre opérationnel TER (sorte de tour de contrôle). Simultanément, une grève et des arrêts de travail se produisaient respectivement aux technicentres de Mulhouse et de Strasbourg. Du 21 au 23 novembre quasiment aucun TER n’a circulé. Vendredi 25, à l’appel de la CGT de la gare de Strasbourg, l’ensemble des secteurs étaient appelés à la grève, et seuls 25 % des TER ont circulé.

En réponse à ces multiples manifestations de mécontentement, la direction annonce la mise en place d’une prime d’incitation de 1 000 euros versée en avril, qui serait censée récompenser les quatre premiers mois de lancement du REME. Cette prime est soumise à conditions, à savoir la bonne tenue du plan de transport. Avec le sous-­effectif et les problèmes de matériels, la direction ne prend pas trop de risques avec cette promesse.

La mise en place du REME vient exacerber un mécontentement plus général concernant les salaires et les conditions de travail. Les réactions montrent que le mouvement se cherche. Il est à souhaiter qu’il trouve la forme d’une riposte collective et déterminée.