Du côté des transports, les péages autoroutiers augmentant de 4,75 % en moyenne constituent une véritable provocation. Mais ils ne sont pas seuls en cause. Les récentes hausses des TER, du pass Navigo en Ile-de-France, qui a augmenté de 12 %, et à présent celle des taxis et des VTC s’ajoutent au prix du carburant qui atteint désormais les deux euros le litre, une fois supprimée la ristourne étatique. En un an, le SP95 ou le SP-E10 ont renchéri de plus de 25 centimes le litre !

L’Insee vient d’ailleurs d’officialiser ce que chacun constate d’autant plus amèrement que l’on avance dans le mois : l’inflation a encore crû en janvier, jusqu’à 6 % sur un an. La cause en est l’énergie, mais aussi l’alimentation, dont les prix ont augmenté de près de 14 % en un an. Les fruits et légumes, bananes, endives, plombent le ticket de caisse. Les produits laitiers, la viande, les œufs ont atteint des sommets, et peut-être pas les plus élevés.

L’alimentation de la famille devient donc la variable d’ajustement du budget, puisque les autres dépenses, en hausse elles aussi, sont contraintes ou préengagées, comme le loyer, les forfaits Internet et téléphone, les factures de chauffage et d’éclairage, les transports.

Il n’y a rien d’étonnant à ce que les demandes d’aide alimentaire explosent, de même que les statistiques de vols à l’étalage, elles de 10 % en un an. Avant que la colère ne pousse les travailleurs à cesser de payer les factures, et à reprendre ce que leur labeur a créé et que les capitalistes leur volent.