30 000 à Lyon contre 25 000 ; 25 000 à Grenoble contre 20 000 ; 14 000 à Saint Étienne contre 10 000. Des manifestations importantes ont encore eu lieu dans des petites villes : 4 000 manifestants à Bourgoin-Jalieu, 7 000 à Annonay, 1 500 à Saint-Jean de Maurienne.

La présence de beaucoup de jeunes était notable, des jeunes salariés, parfois des étudiants en rangs serrés, avec slogans contre Macron et le capitalisme, comme à Grenoble et à Lyon. Il y avait surtout une grande variété de travailleurs, des ouvriers aux cadres, du public comme du privé, des grandes entreprises comme d’une multitude de petites, souvent sans la moindre appartenance syndicale. De multiples drapeaux CGT siglés du nom de leur entreprise étaient visibles. Des hospitaliers, eux, avaient écrit leur refus de « mourir au travail », de « crever dans la misère » et bien sûr « augmentez les salaires ». Les pompiers étaient en nombre et en tenue. Plusieurs groupes, en particulier des femmes aux métiers pénibles, Atsem, femmes de ménage, auxiliaires de vie, disaient sur leurs pancartes qu’elles ne pourraient jamais tenir jusqu’à 64 ans.