Il s’agissait d’une protestation contre les centres de rétention, les OQTF (obligation de quitter le territoire français) et la loi Immigration de Darmanin.

La manifestation n’avait été que partiellement autorisée sur un parcours qui évitait le centre de rétention. Il y avait plus de 1 000 personnes et un gros déploiement de forces policières, qui les encadraient de façon provocante en les contraignant à manifester sur une demi-voie sans interrompre la circulation.

Dans cette situation tendue, un militant de SUD, Olivier, a été arrêté et placé en garde à vue dans un commissariat du 13e arrondissement. Le lendemain dimanche à 14 h, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées devant le commissariat pour demander sa libération. Pendant deux heures la police a nassé les participants, qui n’ont pu partir qu’après avoir décliné leur identité, a prolongé la garde à vue d’Olivier et a arrêté un autre militant de SUD, Benoît, après l’avoir invité à rentrer dans le commissariat pour discuter, gardé à vue également.

Lundi 20 Février, Olivier a été déféré au parquet, un rassemblement de plus de 200 personnes s’est tenu au métro Olympiades Paris 13e et s’est dirigé vers les locaux de la Direction de l’ordre public et de la circulation (DPOC). Vers 15 h 30, les deux militants ont été remis en liberté, Olivier passera en procès en juin.

Cette répression policière, qui s’ajoute à la répression patronale dans les entreprises, vise à tenter d’intimider ceux qui protestent contre la politique du gouvernement et l’exploitation patronale.

Les organisateurs de cette initiative appellent à une manifestation samedi 4 mars contre la loi Immigration de Darmanin et le racisme.