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- Lutte ouvrière n°2880
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guerre au moyen-orient
Les grandes puissances cautionnent les bombardements
« Nous imposons un siège total contre la ville de Gaza. Il n’y a pas d’électricité, pas de nourriture, pas d’eau, pas de carburant. Tout est fermé. Nous combattons les animaux humains et nous agissons en conséquence » : voilà en quels termes le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a parlé des Palestiniens.
Qu’un membre du gouvernement d’extrême droite de Netanyahou fasse une telle déclaration n’est pas une surprise. Elle est bien significative de la politique du gouvernement israélien. Traiter les Palestiniens comme s’ils étaient « des animaux », il le fait en fait depuis bien longtemps, bien avant l’attaque du 7 octobre : les conditions de vie des habitants de Gaza sont catastrophiques depuis des décennies, en particulier depuis 2006 du fait du blocus israélien.
Le ministre de la défense compte sur l’appui de la population israélienne, qui est sous le coup de l’émotion après les attaques aveugles du Hamas. Mais les familles palestiniennes qui se retrouvent sous les bombes israéliennes, sans eau, sans électricité, n’en sont aucunement responsables. Elles ne le sont pas plus que la population israélienne ne l’est de la politique de Netanyahou qui aboutit à la négation du droit des Palestiniens à une existence normale.
Parmi les dirigeants occidentaux, personne n’a même fait semblant de s’indigner des propos tenus par Gallant. Il n’y a pas eu un mot de leur part pour dire, comme l’a fait une organisation humanitaire, Human Rights Watch, que cette déclaration était une « invitation à commettre des crimes de guerre », ce qu’elle est pourtant. Mais comment s’en étonner ? Une fois de plus on ne peut que constater que l’indignation des dirigeants des pays impérialistes est à géométrie très variable.