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Dans les entreprises
CAF – Metz : coup de colère
Le 19 octobre, près de 200 salariés de la CAF de Metz se sont rassemblés pour dénoncer leurs conditions de travail dégradées et le blocage des salaires, soutenus par 65 % de grévistes et une intersyndicale complète (CGT, CFDT, CFTC, FO, SUD et CGC).
Ce niveau de mobilisation est à la mesure du mécontentement suscité dans toutes les CAF de France par l’annonce, quelques jours auparavant, d’une augmentation de seulement 1,5 % des salaires, accompagnée du refus d’appliquer une prime de partage de la valeur pour les plus bas salaires.
L’attitude du directeur de la CAF de Metz, connu pour son mépris et son autoritarisme, a sans doute jeté de l’huile sur le feu. Car cela fait des années qu’il rogne le moindre petit avantage, et qu’il refuse tout assouplissement du télétravail, pourtant largement souhaité par les salariés. Pour essayer de faire taire la contestation, il est allé jusqu’à engager des procédures disciplinaires et même un licenciement pour des motifs futiles à l’encontre de deux déléguées CGT jugées trop remuantes.
« À force de maltraiter les agents de la CAF, on finit par maltraiter les allocataires », affirmait justement l’intersyndicale pour s’adresser aux allocataires qui subissent eux aussi les restrictions budgétaires et les conséquences du manque de moyens des CAF. Le directeur, lui, a préféré s’enfuir sous les huées et les quolibets plutôt que d’affronter les salariés.