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Conférence de Paris : un sommet d’hypocrisie
Le 9 novembre, Macron a reçu à l’Élysée un certain nombre de dirigeants politiques, de responsables d’agences de l’ONU ainsi que d’ONG pour une « conférence humanitaire internationale pour la population civile de Gaza ».
L’objectif affiché de cette conférence était de coordonner l’aide destinée à Gaza. Macron a annoncé triomphalement que les participants s’étaient engagés à aider le territoire à hauteur d’un milliard d’euros. Ces promesses ne pèsent guère que le poids de la feuille sur laquelle elles sont écrites, face à l’État d’Israël qui refuse de laisser acheminer toute aide et affirme, toute honte bue, qu’il n’y a pas de crise humanitaire en cours à Gaza.
En l’absence de représentants israéliens et américains, Macron a tenu un discours de circonstance à son auditoire, et notamment au Premier ministre de l’Autorité palestinienne. Il a déclaré que « les civils doivent être protégés », ajoutant que « ce n’est pas négociable ». Au-delà de l’hypocrisie totale de celui dont le gouvernement a voulu empêcher toute solidarité avec les Gazaouis de s’exprimer, cette déclaration n’a évidemment aucun poids sur les décisions des dirigeants israéliens.
Pour qui a cru voir dans ces propos un changement d’attitude de Macron face au massacre de masse perpétré par le gouvernement israélien, le coup de fil qu’il s’est empressé de passer au président israélien durant le week-end a apporté une réponse. Il lui a réitéré son soutien et a revendiqué à nouveau ce qu’il appelle « le droit d’Israël à se défendre ».
Ce « droit à se défendre », pour les dirigeants d’Israël, signifie le droit d’écraser une population sous les bombes. Tout le monde le sait et le comprend, au-delà des gesticulations de Macron.