MaPrimeAdapt’ : adaptez-vous donc !03/01/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/01/2892.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

MaPrimeAdapt’ : adaptez-vous donc !

Parmi les dispositifs qui entrent en vigueur en janvier 2024 figure une subvention unique pour l’adaptation des logements à la mobilité réduite, intitulée MaPrimeAdapt’.

Pour le gouvernement, ce serait aux personnes âgées ou en situation de handicap de faire des travaux chez elles, et non à la société de leur offrir des infrastructures adaptées.

Cette subvention, annoncée à l’origine par le gouvernement en novembre 2021, est destinée aux personnes dont le revenu annuel est inférieur à 25 000 euros et ayant soit plus de 70 ans, soit une incapacité importante reconnue. Elle couvre, en fonction des revenus, entre 50 % et 70 % du coût des travaux d’installation de barres d’appui, de rampes d’accès, d’un monte-escalier, ou encore d’une salle de bain ergonomique. Il ne s’agit en réalité pas vraiment d’une nouveauté puisqu’il était auparavant possible d’obtenir une subvention de l’Agence nationale de l’habitat ou de la Caisse d’assurance vieillesse pour ce type de travaux.

Même en n’ayant que 30 % des frais à payer, le prix des ces travaux est bien souvent hors de portée lorsqu’on cumule les difficultés de mobilité avec un faible revenu. Cette nouvelle prime, qui poursuit la politique de l’aumône dont le gouvernement a l’habitude, n’a donc aucune chance de régler le problème des risques de chute ou de l’impossibilité de monter les escaliers tout seul.

Au-delà de la question financière, prétendre que des palliatifs individuels représentent une solution relève, au mieux, de l’hypocrisie. L’accueil du vieillissement et du handicap est une question collective, qui ne se limite d’ailleurs pas à la mobilité, mais touche aussi au problème de la solitude et nécessiterait un véritable entourage social. Tout l’inverse du mépris affiché par le gouvernement, qui se moque de ces difficultés, comme le reflètent le manque criant d’infrastructures adaptées aux situations de handicap ou le scandale permanent que constitue l’état et le prix des Ehpad.

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