En effet, malgré les discours lénifiants d’Attal et de Belloubet sur la grande cause de l’éducation et sur l’égalité des chances, chacun – élève, parent, membre du personnel – constate que les établissements scolaires sont insuffisamment dotés.

Les professeurs, le CPE et le personnel administratif absents ne sont pas systématiquement remplacés, et ce parfois pendant des mois. Les classes sont de plus en plus chargées, avec parfois 33 ou 34 élèves, ce qui ne permet évidemment ni de travailler ni d’étudier dans de bonnes conditions.

L’annonce par Bruno Le Maire d’un plan d’économies de 691 millions d’euros pour l’enseignement, au moment où le gouvernement prend au budget de l’Éducation plus de deux milliards pour le SNU et deux autres pour les uniformes, a été vue comme la provocation de trop.

Pour se faire entendre et populariser les revendications, certains élèves et enseignants du lycée ont pris l’initiative de faire des vidéos sur le réseau social TikTok, dont la plus partagée a cumulé 2,5 millions de vues et a contribué à dynamiser le mouvement, au vu des milliers de messages de soutien mis en commentaire. Cela a fait aussi que journaux et télévisions ont braqué les projecteurs sur la situation de ce lycée et d’autres établissements défavorisés du département, et que la région s’est manifestée en envoyant en urgence du matériel pédagogique et du mobilier commandé il y a plus d’un an…

Mais c’est surtout la mobilisation du plus grand nombre qui a permis de convaincre de la nécessité de poursuivre le mouvement et de le populariser le plus possible en s’adressant aux élèves qui ne l’ont pas encore rejoint, ainsi qu’aux parents et à tous ceux qui hésitent encore à le faire.