Fonctionnaires : non aux salaires bloqués !20/03/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/03/P12-1_Manifestation_du_19_mars_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C42%2C800%2C491_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Fonctionnaires : non aux salaires bloqués !

Mardi 19 mars, de nombreux fonctionnaires ont fait grève et ont manifesté à l’appel de leurs fédérations syndicales pour l’augmentation de leurs salaires.

Illustration - non aux salaires bloqués !

Après avoir été longtemps bloquées, les rémunérations des travailleurs dans la fonction publique ont été augmentées ces deux dernières années sans pour autant suivre le coût de la vie. S’appuyant sur la RMPP, la rémunération moyenne des personnes en place, le gouvernement prétend que les augmentations salariales ont été supérieures à l’inflation. Selon cet indice, les hospitaliers auraient obtenu 34 % d’augmentation, les territoriaux plus de 20 % et les fonctionnaires d’État, 24 % en dix ans, alors que l’inflation officielle a été de 20 % sur la même période. Mais ce ne sont que des moyennes.

L’État a en effet revalorisé les salaires des nouveaux embauchés ; il a versé des primes exceptionnelles pour éviter d’augmenter les salaires de base. Même l’augmentation quasi automatique en lien avec l’ancienneté a été renégociée à la baisse. Pour faire face au mécontentement, l’État multiplie les possibilités d’heures ou de travail supplémentaires. Il met aussi en avant la nécessité de récompenser le mérite, ce qui a surtout l’intérêt de ne pas augmenter tout le monde et donc de coûter moins cher tout en divisant les salariés.

Dans les revendications, il y a non seulement les salaires mais aussi les conditions de travail, le manque de personnel. Les conséquences dans les hôpitaux et les structures scolaires sont bien connues des usagers : attente toujours plus longue pour se faire soigner, pour obtenir un rendez-vous, non-remplacement des enseignants absents,… D’autres conséquences moins visibles, dégradent la vie des salariés eux-mêmes et le service rendu. 70 000 postes sont non pourvus, des milliers de départs à la retraite ne sont pas remplacés, des services sont externalisés. Et puis, il y a les milliers de salariés du public qui ne sont pas fonctionnaires. Beaucoup d’entre eux, en particulier des femmes, subissent des temps partiels et des salaires nettement plus bas.

Les 10 milliards d’économies, dont 800 millions concerneront la fonction publique, auront des conséquences. Le gouvernement et la Cour des comptes se relaient pour annoncer des baisses drastiques des budgets pour les années à venir au nom de la dette et de la préparation à la guerre.

Ces services, comme l’aide à l’enfance, la propreté des villes sont essentiels pour la population, et leur dégradation aggravera les conditions de vie des milieux populaires.

Les fonctionnaires et l’ensemble des salariés devront se mobiliser ensemble, indépendamment du calendrier syndical, pour imposer que les moyens de l’État soient mis au service de toute la population.

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