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Dans les entreprises
ACNA – Aéroport de Roissy : la grève continue
Le mouvement entamé le 12 décembre continue chez Acna, une des multiples entreprises sous-traitantes de l’aéroport de Roissy, chargée d’assurer le ménage des avions, ainsi que l’armement, c’est-à-dire l’installation à bord des couvertures, dépliants, petits sacs, etc.
Loin d’être une petite entreprise, Acna compte un millier de salariés, travaillant en équipe, sept jours sur sept, même le dimanche et les jours fériés. Les conditions de travail sont dures et les payes dépassent à peine le smic pour la plupart, et cela a empiré au fil des années.
Sous prétexte de difficultés, la direction avait réussi à faire signer aux syndicats un « accord de compétitivité » selon lequel les salariés perdaient 17 jours de repos dans l’année. Les rythmes avaient augmenté, passant de trois avions par équipe à quatre. Au début du mois de décembre, l’annonce d’un nouveau roulement a fait déborder le vase : les journées étaient rallongées d’une heure, aggravant encore les conditions en prévoyant cinq vols à faire par jour au lieu de quatre.
À l’appel de syndicats, une partie des salariés se sont déclarés grévistes, à l’avance, puisque la loi les y oblige, au nom de la continuité du transport aérien. Ils dénoncent ce nouveau roulement, le manque de repos les week-ends, l’augmentation des tâches, les faibles payes, l’attitude de la direction. Car celle- ci a attaqué les grévistes, les remplaçant par des intérimaires au mépris de la loi, contestant les préavis de grève, convoquant plus d’une centaine d’entre eux à des entretiens pouvant aller jusqu’au licenciement, à des dates aussi provocatrices que le 24 décembre au soir ou le 25 au matin ! La détermination des grévistes et une visite de l’inspection du travail l’ont forcée à suspendre les procédures, mais les menaces demeurent.
Un rassemblement intersyndical s’est tenu lundi 23 décembre à la porte de l’entreprise, en présence de partis politiques, dont Lutte ouvrière, pour encourager les grévistes et dénoncer les manœuvres de ce patron voyou. Et les travailleurs tiennent bon.