Le Malawi, la Namibie, le Lesotho, la Zambie et le Zimbabwe, menacés par la faim, ont réclamé une aide alimentaire d’urgence. Le Mozambique et l’Angola sont également gravement touchés. Au total, cela concerne plus de 63 millions de personnes dont 6,5 millions ne survivent que grâce à l’aide alimentaire.

De fait, ces pays ont subi le développement brutal du phénomène El Niño, une élévation de la température de l’océan Pacifique, aggravé par le réchauffement climatique et accélérant celui-ci. Le Malawi n’a pas vu une goutte d’eau de pluie depuis plus d’un an ; toutes ses cultures sont totalement brûlées par le soleil, et la population n’a plus rien à manger. L’ONU et ses organismes, chargés d’apporter l’aide alimentaire aux pays en détresse, ont lancé un appel urgent aux dons, pour que les pays membres fassent parvenir, dans les plus brefs délais, 359 millions de dollars pour financer cette aide vitale. Au dernier bilan, 20 % seulement de cette somme étaient parvenus, malgré les appels pressants, c’est-à-dire rien du tout.

Les grands pays capitalistes sont les premiers responsables des dérèglements climatiques. Les grands trusts ont continué et continuent à intensifier les rejets des gaz à effet de serre… pour quelques milliards de plus, et en se moquant des conséquences. Ainsi TotalEnergies fait construire en Afrique un énorme oléoduc en expropriant des dizaines de milliers de paysans.

L’indifférence criminelle des dirigeants de tous les pays riches est finalement dans l’ordre des choses. Ils n’ont que faire des appels au secours de l’ONU. Ils n’ont que faire que des millions d’enfants, de femmes et d’hommes qui meurent des conséquences de la course criminelle au profit.