C’est le coup d’envoi d’une série d’autres consultations pour, paraît-il, définir en juin 2025 les axes de la politique agricole.

Un discours martial s’en est suivi sur notre monde où se multiplient les conflits, la destruction des terres cultivées, la hausse des prix mondiaux des denrées agricoles, et sur la nécessité de dépendre moins des produits étrangers. La ministre en a appelé au « patriotisme » des agriculteurs et des consommateurs, et a plaidé pour l’installation de jeunes agriculteurs et la consommation des produits d’une agriculture saine et bien de chez nous. Avec quels moyens pour les uns et quels salaires pour les autres ? Ce n’était pas le sujet…

Mais Annie Genevard n’a pas oublié de préciser qu’il ne fallait pas « alourdir la fiscalité qui rognerait les marges des acteurs », en précisant : « Je souhaite que l’on érige en priorité le fait d’aider nos usines à exporter. »

Cette grand-messe, pour reprendre le mot de la Confédération paysanne, était boudée par la plupart des syndicats d’agriculteurs. Elle rassemblait en revanche, en plus du président du marché de Rungis, des représentants de la distribution et de la production alimentaires. On ne doute pas que leurs préoccupations, comme celles des gros agriculteurs, seront prises en compte.