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Dans le monde
Aides humanitaires supprimées : des millions de victimes
La suppression par Donald Trump de la quasi-totalité des programmes d’aide gérés par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) a d’ores et déjà des conséquences dramatiques dans bien des pays pauvres.
En République démocratique du Congo, au Kivu, des distributions de nourriture dans les camps de déplacés ont été totalement interrompues et l’approvisionnement en médicaments de certains hôpitaux s’est arrêté net. Les programmes de vaccination contre la tuberculose, le paludisme ou le sida ne peuvent plus continuer. Il en est de même au Cameroun. Des cliniques ont fermé et, dans les régions les plus pauvres, la rupture des chaînes d’approvisionnement médical risque de réduire à néant des années de progrès dans la lutte contre les maladies.
En Birmanie, aujourd’hui touchée par le séisme, les centaines de milliers de réfugiés pourchassés par la junte qui s’abritent dans les neuf camps situés de l’autre côté de la frontière en Thaïlande sont menacées. Les hôpitaux gérés par le Comité international de secours financé par l’USAID ont fermé dès l’annonce de Trump. Les patients ont été évacués et certains sont morts faute d’oxygène ou de soins.
Au Cambodge, ce sont les opérations de déminage qui ont été interrompues. Dans les années 1970-1973 les bombardiers américains avaient largué sur le pays près de 600 000 tonnes de bombes pour détruire la piste Hô Chi Minh utilisée par les combattants vietnamiens, dont beaucoup sont encore non explosées dans le sol. L’arrêt du déminage est tout un symbole de la politique de Trump. Après avoir provoqué d’énormes dégâts, l’impérialisme américain se lave les mains des conséquences.
Partout les dirigeants impérialistes ont mené des guerres ravageant les pays pauvres ou en ont allumé d’autres. Ils ont affamé et affament encore leurs populations, pillant les ressources naturelles, interdisant de fait l’accès aux médicaments et aux soins les plus élémentaires. Aujourd’hui, le chef de l’impérialisme le plus puissant assèche jusqu’au mince filet d’aide qui permettait à des organisations humanitaires de secourir ne serait-ce qu’une infime partie des victimes de cette politique.