Airbus Atlantic Nantes : et bientôt, les horodateurs ?25/09/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/09/une_2930-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C0%2C1271%2C1649_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Airbus Atlantic Nantes : et bientôt, les horodateurs ?

À l’usine Airbus Atlantic de Nantes, 2 800 travailleurs produisent, de jour et de nuit, du lundi au dimanche, des pièces et tronçons élémentaires d’avions.

Plusieurs centaines parmi eux, de la logistique au nettoyage et à toutes sortes de travaux et services, sont salariés d’entreprises sous-traitantes.

C’est à ces travailleurs de la sous-traitance que la direction a choisi de faire payer son incapacité à anticiper et à résoudre des questions aussi complexes que… la saturation des parkings à certains horaires.

Depuis début septembre, ils ont ainsi l’obligation d’aller se garer sur un parking excentré, jusqu’à deux kilomètres de leurs portes habituelles d’embauche. Les horaires auxquels ils sont attendus sur leurs postes n’ayant, comme on l’imagine, pas changé, cela veut dire pour la grande majorité d’entre eux des journées de travail rallongées de 20 ou 30 minutes.

De tout cela, la direction se lave les mains ; expliquant, ce qui ne résout rien, qu’il leur suffit de prendre une navette à la fréquence d’ailleurs trop faible pour qu’il ne soit pas plus rapide d’aller à pied, même sous la pluie et dans le froid. Beaucoup expriment leur mécontentement en se disant « méprisés, sous-traités, discriminés... ». Pour la direction, c’est aussi l’occasion de souligner les différences de statuts et de tenter de jouer de la division entre les travailleurs.

La direction prétend assurer l’organisation de la production et même sa montée en cadence, mais elle démontre que, dès l’arrivée sur le parking, elle ne sait le faire qu’en faisant retomber les difficultés sur le dos des travailleurs… Tous peuvent le vérifier, quelle que soit la couleur de leur badge ou de leur bleu.

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