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Dans les entreprises
ArcelorMittal : menaces contre les travailleurs
Mardi 26 novembre, 250 salariés sont venus à Denain soutenir les grévistes d’ArcelorMittal et protester contre les licenciements et la fermeture des deux sites, à Denain et à Reims, prévue par ce trust multimilliardaire. 130 travailleurs en tout sont menacés.
Ce rassemblement regroupait des délégations des entreprises Stellantis, Toyota, Alstom entre autres et des délégations syndicales venues de toute la région. Tous ont dénoncé les licenciements et le fait qu’aucun travailleur n’est à l’abri, tant le patronat a déclaré la guerre à l’ensemble du monde du travail.
La CGT d’ArcelorMittal Dunkerque a participé à ce rassemblement, non seulement pour apporter la solidarité des travailleurs du site mais aussi pour dénoncer les menaces que la direction fait peser sur les 4 500 travailleurs du site de Dunkerque, en particulier sur les hauts fourneaux de l’usine, soit environ la moitié des effectifs de l’usine.
En effet, le groupe ArcelorMittal a soudain décidé de « reporter » de gros investissements annoncés depuis des années dans l’usine de Dunkerque pour la « décarbonation » de sa production. Avec cette usine et celle de Fos-sur-Mer, ce groupe est responsable à lui tout seul de 25 % des rejets carbone de l’industrie en France. Il s’est donc engagé à construire de nouvelles installations, pour produire de l’acier sans utilisation de charbon, avec du gaz naturel, puis de l’hydrogène, afin de réduire ces rejets. La construction de fours électriques était également annoncée.
L’État avait promis 850 millions d’euros pour subventionner les frais de ces installations à l’usine de Dunkerque, ce qui représente quand même la moitié de leur coût total. Comme si ArcelorMittal n’était pas un géant de la sidérurgie mais un petit entrepreneur en difficulté ! Le patron du groupe a déjà empoché 130 millions d’euros… ce qui ne l’empêche pas de reporter ces investissements.
Comme prétexte à l’ensemble de ces attaques, ArcelorMittal évoque la concurrence de « l’acier chinois » et la « crise de l’automobile ». Mais ArcelorMittal est riche à milliards. Ses propriétaires sont riches de l’exploitation des travailleurs et nourris d’argent public. Aucun travailleur ne doit perdre son emploi et son salaire !