Toute la semaine, les Atsem se sont adressées aux parents et aux habitants devant les écoles, les supermarchés et commerces avec leurs propres tracts et chansons disant : « On est là du soir au matin… désormais les jolis discours ça n’va pas suffire. » Elles trimbalaient même Henri, leur aspirateur.

Pour les Atsem, c’est journée continue de 8 heures à 17 h 45 avec des missions toujours plus diverses : elles accompagnent les enseignants en classe, entretiennent les locaux, aident les plus petits à la cantine… et font de plus en plus office de puéricultrices. La soixantaine d’Atsem se sont organisées, d’abord autour de leur groupe WhatsApp pour décider de leurs revendications, de la reconnaissance de leur métier, de la revalorisation de leur salaire, d’une retraite décente, et de leurs actions.

Rassemblées devant la mairie mercredi 26 mars, elles ont dit ses quatre vérités à l’élu présent, celui des ressources humaines justement. Ses promesses lâchées du bout des lèvres et sa totale méconnaissance de leur métier ont renforcé leur colère. La détermination des Atsem est d’autant plus grande que les collègues de Lanester, une ville voisine, se sont jointes à elles et que des parents d’élèves ont lancé une pétition pour les soutenir.

Les Atsem ont voté la poursuite de leur mouvement pour la semaine suivante avec l’objectif d’entraîner leurs collègues des autres villes.