Il ne fait aucun doute que les auteurs de cet odieux massacre ont tiré sur des femmes, des hommes et des enfants, simplement parce qu’ils étaient Juifs, tuant 15 personnes âgées de 10 à 87 ans et faisant au moins 40 blessés. Ils semblent avoir été inspirés par l’État islamique, deux drapeaux de cette organisation ayant été retrouvés avec des engins explosifs dans un véhicule immatriculé au nom du fils. Quelles que soient leurs motivations exactes, rien ne peut évidemment justifier cet attentat monstrueux.

Alors même que l’enquête n’avait pas encore commencé, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, s’est empressé de dénoncer la récente reconnaissance d’un État palestinien par l’Australie, supposée, d’après lui, encourager l’antisémitisme, et donc les tueurs. Mais s’il y a bien une politique qui favorise l’antisémitisme, c’est celle que mène le gouvernement israélien depuis plus de deux ans en écrasant le peuple palestinien et le Moyen-Orient sous les bombes sous prétexte de défendre les Juifs.

Le terrorisme pratiqué par le gouvernement de Netanyahou, utilisant à grande échelle les moyens d’une armée moderne et suréquipée, ne peut que susciter en retour des attentats commis par des gens qui confondent les Juifs et l’État d’Israël, les rendant responsables en bloc de sa politique d’extermination.

Les dirigeants des grandes puissances qui, comme les présidents américains Biden puis Trump, et comme Macron, ont été complices des massacres commis par Netanyahou depuis le début de la guerre à Gaza, partagent la même responsabilité que lui dans la montée des menaces d’attentats visant des Juifs. Tous engagent les peuples dans une impasse sanglante.

Il est indispensable d’affirmer son opposition viscérale à des tueries comme celles de Sydney. Mais il est tout aussi indispensable d’exprimer une opposition absolue à tous les dirigeants du monde impérialiste responsables de cette plongée dans la barbarie.