Bardella en Moselle : rien contre les capitalistes15/05/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/05/une_2911-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Bardella en Moselle : rien contre les capitalistes

À la recherche des voix des couches populaires, Bardella a tenu meeting le 7 mai à Saint-Avold, en Moselle, une région ouvrière, devant, selon la presse, près de 3000 personnes… pour ne rien proposer aux travailleurs.

Le candidat du RN a même rendu visite aux travailleurs de la centrale électrique Émile Huchet de Carling-Saint-Avold. Cette centrale fonctionne au gaz et au charbon et Bardella a dénoncé le gouvernement français qui a promis de la reconvertir en centrale « verte », n’utilisant plus d’énergies fossiles. Visiblement, cela traîne et les travailleurs sont inquiets pour leur avenir.

Bardella n’a pas eu un mot contre les actionnaires propriétaires de la centrale : GazelEnergie, filiale d’EPH qui appartient au milliardaire tchèque Kretinsky, et TotalEnergies. À eux, Bardella ne demande rien. “Rien contre les patrons” semble être sa devise !

Le soir, à son meeting à Saint-Avold, Bardella n’a pas eu un mot pour les travailleurs ni proposé de prendre un centime sur les profits de Total et des autres.

Pour pleurnicher sur les usines qui ferment, le candidat du RN n’est pas en reste : « C’est à l’évidence aussi, une part de nous-mêmes qui s’en va quand une autre [entreprise] tire le rideau » a-t-il dit selon la presse. Selon lui les normes de l’Union européenne seraient responsables de ces fermetures. Pourtant qui ferme ces entreprises, sinon les capitalistes qui les possèdent ?

Bardella a des amis actionnaires, comme le milliardaire suisse Peter Spuhler, un des dirigeants du parti politique d’extrême droite suisse UDC. Spuhler est un des plus gros actionnaires de Swiss Steel qui se retire du groupe sidérurgique Ascometal parce qu’il n’y fait plus assez de profits, menaçant ainsi des centaines d’emplois en Moselle également, à Hagondange. Il est clair que pour Bardella, dénoncer l’Union européenne ou Macron est un moyen de détourner la colère qui devrait s’exprimer contre les capitalistes qui ferment les usines et mènent le monde à la catastrophe. Quand on est l’ami des milliardaires, on ne peut qu’être l’ennemi des travailleurs.

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