Bitcoin : symbole du capitalisme sénile11/12/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/12/une_2941-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans le monde

Bitcoin : symbole du capitalisme sénile

Dans les premiers jours de décembre, le bitcoin, monnaie virtuelle créée au lendemain de la crise de 2008, a vu sa valeur dépasser 100 000 dollars l’unité, soit une augmentation de 144 % en un an.

Un bitcoin vaut à présent le quart de la valeur moyenne d’une maison aux États-Unis, et davantage qu’un kilo d’or. L’élection de Trump, favorable aux cryptomonnaies, a dopé leur valeur, mais ce n’est pas la seule raison de leur succès. Se détournant de plus en plus des investissements productifs, les capitalistes privilégient les opérations spéculatives, pariant sur l’envolée de telle ou telle matière première, ou de telle ou telle monnaie virtuelle. En 2009, le bitcoin ne valait qu’un millième de dollar, contre plus de 100 000 quinze ans plus tard.

Devenues un produit spéculatif, ces cryptomonnaies peuvent voir leur cours monter, mais aussi dégringoler très vite. En 2021, une crise du bitcoin avait vu sa valeur s’effondrer, et plus de 1 000 milliards de dollars étaient partis en fumée en une semaine.

Les banques centrales s’inquiètent de voir se créer un système monétaire parallèle, qui puisse concurrencer le leur. Les magasins Le Printemps viennent par exemple d’autoriser le paiement en bitcoin. Pour profiter de la folie spéculative, les grands fonds d’investissement ont créé leurs propres produits financiers en cryptomonnaies, accessibles aux États-Unis pour les particuliers depuis janvier 2024. Ces « ETF bitcoin » participent à alimenter la bulle financière en captant l’épargne des particuliers vers ces circuits de plus en plus déconnectés de l’économie réelle.

Au 17e siècle, les premiers capitalistes spéculaient déjà sur les bulbes de tulipe. Aujourd’hui, ils le font avec des moyens infiniment plus importants sur des monnaies virtuelles et instables. Et c’est pour continuer à jouer à ce casino complètement fou qu’ils pressurent la classe ouvrière, allongent les journées de travail, baissent les salaires. Le parasitisme de la classe capitaliste mène l’économie et la société à la catastrophe.

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